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Pollutec 23 : douze nominés aux awards de l'innovation !
Les douze nominés présenteront le 12 octobre leurs innovations t en public jeudi matin, après quoi un jury qualifié déterminera les trois lauréats 2023.
Les nominés illustrent particulièrement les grandes tendances du salon. Ainsi, dans le secteur de l'eau, où l'on constate un regain d'innovations, est nommé Proteus Instruments pour une solution de mesure de la pollution en temps réel pour les rivières, les lacs et les milieux marins. Cette société britannique Proteus propose une sonde multiparamètre élargissant ses fonctionnalités en intégrant des capteurs sensibles aux incidences de E.Coli, des capteurs d'ammoniaque et de phosphate. Coldep est le deuxième nominé engagé dans le secteur de l'eau, mis en exergue pour la déclinaison de sa technologie d'Airlift sous vide, déjà en application dans l'aquaculture, au monde industriel. Cette solution permet de récupérer matières en suspension, huiles et hydrocarbures, mais aussi d'abattre virus et bactéries dans un dispositif sans filtre, sans perte d'eau et avec une faible emprise au sol.
Dans le secteur des déchets, cinq innovations ont été retenues couvrant un large spectre de marchés et d'étapes de la chaine de valeur. AMP Robotics a ainsi été sélectionnée pour son système de lutte contre la contamination des lignes de tri par les films plastiques via l’IA et l’automatisation. Son système automatisé propulsé par l’intelligence artificielle AMP Vortex permet de reconnaître les films et emballages souples dans un flux de matériaux complexes et les extraire par aspiration automatisée. La solution garantit ainsi la qualité des flux traditionnels et consolide la filière de valorisation de films plastiques.
MTB annonce pour sa part le lancement d'une solution de traitement des batteries lithium-ion en fin de vie permettant d'avoir un débit de traitement de 1 à 4 tonnes/heure. La conception, aujourd'hui au stade de l'unité pilote, met en oeuvre un nouveau procédé de recyclage qui affiche un taux de récupération de plus de 95 % des métaux stratégiques, avec une pureté de 98 %. L'installation met en oeuvre un broyeur inerté (qui permet de s'affranchir des broyages sous eau) et un évaporateur développés avec Revtech, pour récupérer les électrolytes.
Le troisième nommé est Neolithe, pour son expertise dans un procédé original de fossilisation accélérée qui permet convertir des déchets non recyclables, notamment des DIB de la construction mais aussi potentielle d'ordures ménagères résiduelles, en granulats (baptisés Anthropocite) valorisantes dans le BTP. La startup produit des fossilisateurs pour des tiers mais produit déjà en propre des granulats sur un premier site industriel.
A noter aussi un exemple d'innovation à la frontière de l'économie circulaire et de la chimie verte avec une innovation dans les matériaux qui vaut à DRT, spécialiste des dérives terpéniques (issus du pin), d'être finaliste du concours. Cet industriel a développé un nouveau bitume biosourcé, un liant végétal obtenu par distillation de écoproduits de l'industrie papetière, pouvant se substituer ou additive des bitumes classiques, mais en en diminuant drastiquement l'empreinte carbone.
Enfin, l'Italien Paneco Ambiente s'attaque au problème emblématique des microplastiques, avec une innovation permettant leur dégradation dans les sols. Le développement porte sur une formulation enzymatique, concentré naturel biodégradable (avec des microorganismes non OGM dont certains exclusifs) capable de biodégrader les polymères synthétiques (PET, PE, PP, PS...) mais aussi les additifs associés tels que les PCB, HAP, solvants etc.
L'énergie, au cœur de toutes les filières et de nombreuses innovations, est particulièrement ciblée avec deux nommés. Le groupe Grims est ainsi sélectionné pour sa solution Grimsbox, une solution de stockage thermique codéveloppée avec le CEA Liten. Elle couple des matériaux à changement de phase (MCP) biosourcés avec un échangeur en mousses métalliques (technologie Lattice) favorisant les transferts thermiques avec les MCP. Le dispositif modulable est 4 à 5 fois plus compact qu'un stockage dans l'eau et répond à des besoins de chaleur entre 0 et 110°C.
Le deuxième sélectionné se rapportant à l'énergie est MiniGreenPower, une startup déjà connue pour son expertise en microgazéfication de biomasses et CSR, qui a développé une nouvelle génération de centrale capable de produire conjointement de la chaleur (convertible en électricité) et du biochar. Cette configuration offre une flexibilité de production entre les deux flux, selon les intrants disponibles et les besoins d'énergie, et permet une meilleure rentabilité de l'installation grâce à la valorisation des biochars.
La diversité des innovations autour des risques sanitaires et environnementaux, également bien représentées sur le salon, s'illustre parmi les finalistes par trois innovations. La startup Purenat entre ainsi en phase d'industrialisation pour la production d'un fil et textile biomimétique (imitant les alvéoles d'algues) et photo catalytique, destiné à s'intégrer dans des installations de ventilation/climatisation en substitution des filtres standards, pour capter et détruire les polluants, avec une consommation d'énergie moindre.
Meersens, spécialiste de la gestion et de l'interprétation multi-échelle des données environnementales et contextuelles, a pour sa part annoncé une nouvelle offre sectorielle pour identifier les risques de feux à venir et mieux les gérer, en permettant d'en analyser les impacts environnementaux et surtout les minimiser.
Enfin, le dernier nommé est le Luxembourgeois Weo qui utilise des données satellitaires et l'IA pour surveiller régulièrement et à long terme les températures de surface, la végétation, l'imperméabilisation des sols, afin d'accompagner les villes et territoires dans la compréhension des risques liés au changement climatique (ilot de chaleur urbain, inondations etc.) et dans les prises de décisions pour s'y adapter.
