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Le projet RESTALBOC* vise à identifier les abris - les « gîtes de repos » - utilisés de manière préférentielle par le moustique tigre en Occitanie. Cet inventaire inédit des « cachettes » du moustique tigre dans la région permettra notamment de mieux orienter les interventions de l'opérateur de lutte antivectorielle (en l'occurrence Altopictus) qui sont déclenchées par l’ARS en cas de circulation possible ou avérée des virus de la dengue, du chikungunya ou du Zika.
Tout au long de la saison de prolifération du moustique tigre, des chercheurs d’Altopictus et des chercheurs IRD de l’unité de recherche MIVEGEC seront présents sur la commune de Murviel-lès-Montpellier pour capturer les moustiques tigres dans la végétation et les structures urbaines, de jour comme de nuit, dans l’espace public et chez des habitants volontaires.
Point intéressant, le dispositif en place permettra également d’apporter des informations sur l’utilisation de la technique de l’insecte stérile (TIS), développée par l’IRD à La Réunion, pour lutter contre la prolifération du moustique tigre. Des moustiques mâles (ne piquant pas) seront marqués et lâchés puis recapturés dans les différents gîtes de repos pour évaluer leur capacité de dispersion. Ces insectes mâles stériles seront produits localement par la jeune start-up montpelliéraine Terratis. Même s'il ne s'agit pas cette année de mesurer un effet de réduction des populations de moustiques tigres (lâchers en nombre limité), cette opération va être très intéressante pour la montée en puissance de la startup, en validant ou permettant d'améliorer la manière de disperser ces insectes stériles dans le futur, en complément des pratiques quotidiennes permettant de limiter la prolifération du moustique tigre (vider les récipients et autres coupelles des jardins, terrasses, balcons...). En cours de création par Clelia Oliva et Allan Debelle, Terratis travaille en effet à industrialiser et donc déployer largement la technique de l'insecte stérile. La startup prévoit la mise en place d'une ligne de production pilote et d'une preuve de marché en 2024, avec à la clé l'embauche de 7 salariés l'an prochain. Un déploiement plus large est ensuite prévu à l'horizon 2028 (et 15 emplois supplémentaires) avec une ferme d'élevage massif de ces insectes stériles. Les études concernant le projet de ferme d’élevage et son implantation seront d'ailleurs initiées dès 2024 avec les parties prenantes du territoire.



*RESTALBOC est soutenu par le Labex CeMEB qui bénéficie d’une aide de l’Etat au titre du programme d’Excellence I-SITE de l’Université de Montpellier, et co-financé par la Région Occitanie dans le cadre du projet « Risques infectieux et vecteurs en Occitanie » (RIVOC).