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26/06/2017

> Eaux

Pas de moustiques tigres dans les ouvrages de gestion alternative des eaux pluviales

Une étude réalisée en 2016 sur plusieurs mois montre que les moustiques tigres ne trouvent pas dans les ouvrages de gestion alternative des eaux pluviales les conditions nécessaires à leur développement. Des résultats rassurants publiés il y a quelques semaines qui vont à l’encontre des craintes jusqu’à présent évoquées.

Avec une gestion des eaux pluviales en zones urbaines ou péri-urbaines, alternative aux réseaux d’assainissement traditionnels, on s’appuie en général sur des ouvrages végétalisés qui accueillent une biodiversité spontanée. D’où la crainte logique de voir se développer dans ces environnements humides des moustiques et plus particulièrement le fameux moustique-tigre, qui peut s’avérer le vecteur de maladies comme la dengue, le chikungunya ou le zika. Aucune étude scientifique de terrain n’existant sur ce sujet pour prouver les affirmations théoriques sur le développement larvaire du moustique-tigre, l’Othu observatoire de terrain en hydrologie urbaine), la direction de l’eau de la Métropole de Lyon et le Graie (groupe lyonnais de recherche sur l’eau) ont donc lancé en 2016 une première étude exploratoire avec quelques autres partenaires. Celle-ci a été menée entre mai et novembre, avec l’objectif d’échantillonner de nombreux ouvrages (bassins de rétention, bassins d’infiltration et même deux toitures végétalisées) pour vérifier si et quels moustiques s’y développaient potentiellement, et dans ce cas-là, de réfléchir aux préconisations à faire pour réduire ce risque lors de la mise en place et de la gestion de ces ouvrages.

Le résultat a été plutôt rassurant. Sur les 37 espèces de moustiques présentes en Rhône-Alpes, seulement 4 espèces « communes » ont été trouvées dans les bassins et en aucun cas le moustique-tigre (Aedes albopictus). Il s’avère en effet que les techniques alternatives ne retiennent pas assez longtemps l’eau pour le développement larvaire de cet insecte qui a besoin de la présence d’au moins un centimètre d’eau libre pendant a minima 5 jours.

La synthèse de l’étude devrait être prochainement disponible, mais courant de l’année en cours, le Graie et l’Othu poursuivront leur réflexion globale sur les moustiques dans ces ouvrages, pour définir des préconisations simples en conception et construction pour éviter d’une manière générale de favoriser le développement de moustiques. 

Contact : OTHU/GRAIE laetitia.bacot@graie.org