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Le rapprochement des stratégies d'Engie et de Suez était somme toute assez naturel, tant par l'histoire des entreprises que par la synergie entre leurs activités. Mais le partenariat tout récemment annoncé mérite néanmoins d'être souligné par son ampleur et l'accélération que cet accord permettra de faire en matière de déploiement de centrales photovoltaïques. 
Les sites de stockage de déchets en place représentent en effet des territoires naturellement peu controversés pour établir des centrales solaires, ne risquant pas d'engendrer de levées de bouclier locales. Leur trouver un deuxième usage, en plus de leur fonction de stockage et production-valorisation de biogaz, pour produire une nouvelle source d'énergie électrique est même au contraire un moyen potentiel d'optimiser le site et les installations de raccordement électrique qui ont pû déjà être mise en place avec la filière biogaz (pour les sites convertissant le biogaz en électricité). Engager des programmes de développement de nouvelles centrales de manière massive sur un grand nombre de sites, via un accord cadre comme celui qui vient d'être signé entre Engie et Suez, est donc l'opportunité de monter en puissance rapidement sur l'énergie solaire photovoltaïque. 
C'est ainsi que l'entendent les deux partenaires qui ont identifié une centaine de sites de stockage en France métropolitaine sur lesquels Engie pourrait développer, construire et exploiter des parcs solaires, pour une puissance totale installée de 1 GW environ, soit l'équivalent d'une tranche nucléaire ou de 27500 tonnes de CO2 évités. Pour Engie qui exploite aujourd'hui 900 MW de solaire et qui souhaite atteindre les 2,2 GW de capacités installées d'ici fin 2021, le partenariat et la disponibilité d'autant de sites est une vraie opportunité de contribuer à cette montée en puissance rapide. Cela signifie aussi que ces centres de stockage qui produisent aujourd'hui 620 GWh via la production de biogaz feront plus que doubler leur valorisation, la présence de nouvelles installations contribuant aussi de fait à une meilleure rentabilité de chaque site.  On notera aussi que d'autres formes de valorisation des sites couplant les compétences des deux partenaires sont envisagées dans les années à venir, comme l'utilisation du potentiel de production d'hydrogène. 
Le premier projet sera lancé courant 2018,  avec une centrale au sol de 12 MW sur le site de Drambon en Côte d'Or.